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Total/French Senators briefed



For those of you who find French somewhat tedious and boring to read, 
let me briefly say that the following concerns a meeting between Mr.
Valot, of Total, and the French Senate in Paris, in the second session,
the afternoon of November 25, following the first session with French
ambassador F.B. de l'Estang, and the day after the French foreign
minister briefed the senators on Iraq and US relations. Top-level people
for the senators.

This meeting was not reviewed in the french press, to my best
information. It was posted on the french senate website. 
Valot, rather arrogantly, declares the US courts were "incompetent"
to rule on the Total investment in Burma, and so, dismissed 
the case:

"...mais également la Thaïlande qui a dû retarder le
démarrage de la centrale électrique qui devait être approvisionnée par
le
gaz naturel produit par Total en Birmanie. A propos des activités de
Total en Birmanie, il a précisé que la justice américaine s'était
déclarée incompétente pour juger des questions relatives aux conditions
d'emploi, par Total, du personnel local...

in other words, the US judge could not rule on the defendants's claims
of forced labor" not having jurisdiction over TOTAL, a French company
headquartered in France doing business in Burma, irregardless of its
business activity in the US, not bearing upon the case.

however, Valot of Total does say that the pipeline is delayed because of
problems on the Thai generators.


the issue of human rights did not figure into their discussion,
according to the text of the  Senate web report 

Obviously, the Senators feel a need to be kept informed
of Total's world activities, and was briefed as on the heels
of the French Minister, and the  French Ambassador to the US, who
divulged confidential information about President Clinton's wife and
Vice President Al Gore. Perhaps Mr. Valot of Total, likewise, ought
better to have been referred to,in keeping with the nature of his
report, as "Mr. Ambassador Valot". Bear in mind, Total employs an high
percentage of french government, diplomatic and defense, administrative
personnel, over 10 percent, apart from their technical and
engineer-qualified staff.


dawn star
$$$$$

Audition de M. Daniel Valot, directeur général de Total
exploration-production

Au cours d'une deuxième séance tenue dans l'après-midi sous la
présidence
de M. Xavier de Villepin, président, la commission, élargie au groupe
d'études de l'énergie, a entendu M. Daniel Valot, directeur général de
Total exploration-production.

M. Daniel Valot a tout d'abord présenté les perspectives d'évolution à
moyen terme de la part des différentes sources d'énergie dans les
approvisionnements mondiaux, en précisant que la part du pétrole
demeurerait stable, alors que celle du gaz naturel s'accroîtrait et que
celle de l'hydroélectricité et du charbon diminuerait. Il a donné des
indications sur la répartition géographique des ressources actuellement
connues, tant pour le pétrole que pour le gaz naturel. Il a ajouté que
ces
estimations devaient être complétées par la prise en compte de
productions
de type nouveau, jusqu'alors inexploitées, telles que les huiles
extra-lourdes présentes au Venezuela et au Canada ou les gisements
offshore
très profonds, qui ouvrent de nouvelles perspectives d'augmentation de
la
production.

En ce qui concerne Total, neuvième compagnie pétrolière mondiale, il a
exposé les différents aspects de son développement au cours de
l'actuelle
décennie, notamment, l'expansion de sa capitalisation boursière, qui est
passée de 21 milliards de francs en 1990 à 192 milliards de francs à la
mi-1998, et la forte augmentation des activités
d'exploration-production,
qui représentent actuellement un niveau comparable à l'activité de
raffinage.

M. Daniel Valot a décrit l'implantation des activités
d'exploration-production de Total, en soulignant qu'elle s'était
considérablement diversifiée, l'Asie du sud-est, l'Afrique et l'Amérique
latine prenant une part croissante aux côtés des activités plus
anciennes
du Moyen-Orient et de la mer du Nord. Il a considéré que la production
de
Total, qui s'élevait à environ 600.000 barils/jour en 1990, atteindrait
le
million de barils/jour en 2000 et 1,25 million de barils/jour en 2005.

M. Daniel Valot a ensuite détaillé les principaux projets
d'investissements
en cours, en particulier en mer du Nord, au Kazakhstan, en Azerbaïdjan,
en
Birmanie, en Indonésie, en Iran, au Moyen-Orient, en Angola et en
Argentine. Il a également donné des précisions sur le projet SINCOR de
production d'huile lourde au Venezuela, dans la ceinture de l'Orénoque,
qui
représente un investissement de quelque 4 milliards de dollars et qui
devrait permettre d'assurer, durant 35 ans, une production d'environ
200.000 barils/jour. A lui seul, a-t-il précisé, ce projet pourrait
représenter jusqu'à l'équivalent de 25 % des réserves actuelles de
Total.
Il a également évoqué les découvertes majeures enregistrées en Angola,
ainsi que les perspectives de développement à Abu Dhabi , Dubaï et Oman.

A la suite de cet exposé, M. André Dulait a souhaité connaître les
raisons
de l'absence de Total au Turkménistan. Il a demandé des précisions sur
les
conditions d'exploitation des gisements de pétrole de la mer Caspienne
et
sur l'implication des compagnies françaises dans le domaine de la
construction de pipe-lines dans cette région du monde.

M. Daniel Valot a insisté sur le poids des contraintes pesant sur
l'exploitation de gaz au Turkménistan, du fait de l'enclavement du pays,
des problèmes d'évacuation du gaz, difficilement envisageable au travers
de
l'Iran, et des litiges de délimitation de frontières entre l'Iran et le
Turkménistan. Il a estimé que les perspectives de développement de la
production gazière au Turkménistan étaient pour le moment modestes.

S'agissant du pétrole de la mer Caspienne, il a souligné les difficultés
d'acheminement des plates-formes de forage et la nécessité, pour les
compagnies, de se grouper pour financer la remise en état de
plates-formes
disponibles sur place, mais très dégradées. Il a relevé les différences
d'approche existant sur les différents moyens d'évacuation du pétrole,
la
voie la plus économique, de Bakou vers la Géorgie, étant contestée en
raison de ses incidences sur le transit des pétroliers sur le Bosphore,
ce
qui conduisait les Turcs à proposer un itinéraire traversant leur
territoire jusqu'à Ceyhan. Il a mis en évidence l'intérêt d'une route
vers
le Sud, qui permettrait d'approvisionner les raffineries de Téhéran, et
sur
laquelle Total mène des réflexions, tout en considérant qu'il n'y avait
pas
qu'une seule voie possible, dans la mesure où il serait
vraisemblablement
utile de construire plusieurs pipelines pour diversifier les circuits
d'évacuation.

Il a également considéré que la mer Caspienne ne constituerait pas un
nouveau Moyen-Orient, les réserves étant plutôt équivalentes à celles de
la
mer du Nord.

M. André Ferrand a souhaité connaître l'incidence éventuelle, sur les
relations entre Total et l'Azerbaïdjan, de l'adoption, par l'Assemblée
Nationale, de la proposition de loi sur le génocide arménien.

M. Daniel Valot a répondu, qu'à sa connaissance, cet événement n'avait
pas
affecté les relations entre Total et l'Azerbaïdjan. Il a en revanche
souligné son très fort impact en Turquie, où Total occupe une position
importante en tant que distributeur d'hydrocarbures et de fournisseur de
gaz naturel.

M. Michel Barnier, tout en relevant que la position du Parlement
français
sur le génocide arménien ne saurait exclusivement reposer sur des
considérations d'ordre économique et commercial , même si celles-ci
devaient être prises en compte, a souhaité savoir si certains projets de
pipe-lines traversaient le territoire arménien.

M. Daniel Valot a précisé que tous les projets actuels contournaient le
territoire arménien, le seul projet susceptible de traverser l'Arménie
étant conditionné au règlement du conflit du Haut-Karabach.

M. Henri Revol a souligné, en évoquant les positions récemment prises
par
l'Allemagne, le rôle que pourrait continuer à jouer le charbon dans les
approvisionnements énergétiques mondiaux.

M. Daniel Valot a alors fait part, à ce sujet, des contraintes résultant
du
renforcement des préoccupations environnementales.

M. Charles-Henri de Cossé Brissac a souhaité connaître l'état des études
sur les carburants de synthèse.

M. Daniel Valot a précisé que des réflexions étaient menées sur la
fabrication de carburant à partir du gaz naturel, mais que celle-ci ne
pouvait aujourd'hui être compétitive, en raison de coûts
d'investissement
trop élevés.

M. Xavier de Villepin, président, a ensuite interrogé le directeur
général
de Total exploration-production sur son appréciation de la situation en
Asie, et en particulier en Indonésie, au Venezuela et en Angola.

M. Daniel Valot a considéré que la crise asiatique avait notablement
affecté le Japon et surtout la Corée, à qui Total fournit du gaz naturel
produit en Indonésie, mais également la Thaïlande qui a dû retarder le
démarrage de la centrale électrique qui devait être approvisionnée par
le
gaz naturel produit par Total en Birmanie. A propos des activités de
Total
en Birmanie, il a précisé que la justice américaine s'était déclarée
incompétente pour juger des questions relatives aux conditions d'emploi,
par Total, du personnel local.

Il a fait part de ses inquiétudes sur les difficultés de la transition
politique en Indonésie, bien que celles-ci demeurent pour le moment sans
incidence sur les conditions de travail des personnels de Total,
notamment
les personnels expatriés.

En ce qui concerne le Venezuela, il a évoqué les interrogations
suscitées
par une éventuelle victoire du commandant Chavez à l'élection
présidentielle, en particulier quant à son attitude à l'égard des
compagnies pétrolières étrangères.

Enfin, il a souligné les conditions de vie difficiles imposées au
personnel
de Total du fait de la situation politique en Angola, tout en soulignant
le
rôle clef de ce pays dans lequel Total souhaite devenir opérateur,
compte
tenu de son potentiel de production.

end