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Subject: NEWS - Aung San Suu Kyi refuse de désavouer l'appel au soulèvement

du "9/9/99"
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Birmanie-opposition,LEAD
Aung San Suu Kyi refuse de désavouer l'appel au soulèvement du "9/9/99"
   
   RANGOUN, 24 août (AFP) - La dirigeante de l'opposition birmane, Aung
San 
Suu Kyi, s'est refusée à désavouer l'appel au "soulèvement général"
lancé par 
l'opposition en exil, accusant la junte militaire de s'en servir comme 
prétexte pour accentuer la répression.
   "Ce n'est pas une campagne que nous avons lancée", a souligné lundi
le prix 
Nobel de la Paix dans une interview à l'AFP au QG de son parti à
Rangoun.
   "Mais notre politique a toujours été claire: nous avons dit que nous
ne 
désavouerons jamais aucun de nos alliés qui se sont battus pour la 
démocratie", a ajouté la dirigeante de la Ligue nationale pour la
démocratie 
(LND), le principal parti d'opposition en Birmanie.
   L'opposition exilée en Thaïlande a appelé au début du mois à une
campagne 
de désobéissance civile et à un soulèvement populaire en Birmanie le 9 
septembre, ou "9/9/99", une date de la plus haute signification dans ce
pays 
obsédé par la numérologie.
   "Notre vision de la situation est que les autorités s'efforcent d'en 
profiter. Elles ont déjà arrêté un certain nombre de gens et les ont
jugés 
contrairement aux lois du pays", a-t-elle déploré.
   "Je pense qu'elles s'en servent comme d'une excuse pour la
répression", a 
estimé Mme Suu Kyi.
   Les autorités militaires ont confirmé dimanche que 37 opposants
avaient été 
appréhendés ces dernières semaines alors qu'ils se préparaient, selon
elles, à 
organiser des troubles à l'occasion du 9 septembre.
   Selon le Front démocratique des étudiants birmans (ABSDF), basé à
Bangkok, 
quelque 150 militants de l'opposition, interpellés, sont en détention
depuis 
un mois.
   "S'il y a un soulèvement général, ce sera à cause du mécontentement 
populaire, à cause des privations auxquelles notre peuple est confronté.
Les 
autorités ne devraient pas essayer de trouver des boucs-émissaires pour
ce qui 
surviendra à cause de leur incurie", a averti la dissidente.
   En revanche, elle s'est prudemment gardée d'avancer la date d'une 
éventuelle insurrection populaire contre la junte.
   "Ce dont on peut être sûr, c'est que les gens sont généralement 
insatisfaits, et je ne serais pas surprise qu'il y ait du mécontement
sous une 
forme ou une autre. Quand ? Nous ne pouvons pas le prédire", a expliqué
Aung 
San Suu Kyi.
   La junte a récemment exhorté la LND à ne pas encourager des désordres
le 
mois prochain et averti qu'elle étoufferait dans l'oeuf toute tentative 
d'insurrection.
   La campagne orchestrée par l'opposition en exil s'inspire du
"8/8/88", le 8 
août 88, quand l'armée avait écrasé des émeutes populaires réclamant la
fin de 
la dictature militaire.