NEWS - L'opposition en exil exhorte

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Subject: NEWS - L'opposition en exil exhorte la junte militaire à ouvrir le

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Birmanie-opposition
   L'opposition en exil exhorte la junte militaire à ouvrir le dialogue
   
   BANGKOK, 26 août (AFP) - L'opposition birmane en exil a exhorté jeudi
la 
junte militaire au pouvoir à Rangoun à engager un dialogue avec la Ligue 
nationale pour la démocratie (LND) dirigée par le prix Nobel de la Paix
Aung 
San Suu Kyi.
   Dans une lettre ouverte au No 1 de la junte, le général Than Shwe, le 
Conseil national de l'Union birmane (NCUB) prône "un dialogue sincère et 
immédiat" entre les militaires, la LND et les minorités ethniques.
   "Demain, nous pouvons nous rencontrer en paix et discuter d'une
nouvelle 
transition vers une Birmanie démocratique et prospère", assure la
lettre, 
signée par le président du NCUB, le général Bo Mya.
   "Sinon, il n'y aura pas de paix et notre pays continuera à être
empoisonné 
par la haine, les bains de sang et la pauvreté", avertit Bo Mya.
   Ce dernier est aussi le chef de l'Union nationale karen (KNU), la 
principale guérilla ethnique encore en activité contre le régime
militaire.
   La publication de sa lettre survient alors que le NCUB, qui chapeaute 
plusieurs groupes d'opposants exilés en Thaïlande, a lancé un appel à 
l'insurrection en Birmanie le "9/9/99", une date propice dans ce pays
obsédé 
par la numérologie.
   Cette campagne s'inspire du "8/8/88", le 8 août 88, quand l'armée
avait 
écrasé des émeutes populaires réclamant la fin de la dictature
militaire.
   A Rangoun, Aung San Suu Kyi, la dirigeante de la LND (le principal
parti 
opposition), s'est refusée à désavouer l'appel au "soulèvement général"
lancé 
par ses alliés en exil, et a accusé la junte militaire de s'en servir
comme 
prétexte pour accentuer la répression. 
   "S'il y a un soulèvement général, ce sera à cause du mécontentement 
populaire, à cause des privations auxquelles notre peuple est confronté.
Les 
autorités ne devraient pas essayer de trouver des boucs-émissaires pour
ce qui 
surviendra à cause de leur incurie", a expliqué cette semaine la
dissidente 
dans une interview à l'AFP.
   Les autorités militaires ont confirmé l'arrestation de 37 opposants
ces 
dernières semaines qui, selon elles, se préparaient à organiser des
troubles à 
l'occasion du "9/9/99".
   Le porte-parole de la junte s'est gaussé de cette campagne émanant de 
"milieux anti-gouvernementaux obsédés par les dates" qui tentent
"d'attirer 
l'attention au moyen d'inventions, d'exagérations et de spéculations".
   Il a indiqué que les autorités n'anticipaient "aucun désordre majeur"
le 9 
septembre.
   bur/agr/pb  tf