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ELF TOTAL/2



For those of you who may not have understood the implications of the
story below for TOTAL are clear. While they are going after Elf, now
part of TOTAL, it would seem only logical, now that ELF is enveloped
inside TOTAL that the judges would also start going after TOTAL. As they
should. 

And what if they don't....What would that tell you?

extract: 
M. Tarallo avait déclaré : « Il est évident que la constitution de
caisses noires hors bilan était (...)indispensable. C'est le cas de
toutes les sociétés pétrolières dont j'ai eu à connaître. » A titre
d'exemple, et « pour la compréhension générale »,
l'ancien directeur d'Elf a même révélé qu'en 1998 plusieurs compagnies
pétrolières avaient versé « plus de 1 milliard de dollars » 

You must certainly understand that oil and gas, is like l'argent noir,
black gold, and soothes the palm of the hand with cash, and not just any
hand, but hands of politicians. 
Now, do you wonder why there has been nothing but silence by the french
parlement after the foreign affairs commission report on french oil
company practices...and why the press also has been silent. who owns the
press? why buys the politicans? in whose interest is it NOT to disturb
the voters...

any wonder why the oil company is number one on the french stock market?

c'est logic, non?

ds
> >From Le Monde today. To show you how Elf does it, or did it. October 25,
> TOTAL FINA ELF  DAY.
> 
> And remember, french politicians, a lot of them in the GISCARD BARRE
> CHIRAC mold, loved MOBUTU and the other African dictators. And you want
> to know why?.....Read this.
> 
> L'enquête du juge Perraudin dévoile les
>                      secrets africains d'Elf
> 
>                      De 1990 à 1997, plus de 600 millions de francs ont
> transité sur les
>                      comptes suisses du « M. Afrique » du groupe
> pétrolier, André
>                      Tarallo. Ces comptes auraient servi à verser des «
> rémunérations »
>                      occultes à des présidents africains, dont le chef
> d'Etat gabonais
>                      Omar Bongo
> 
>                      Mis à jour le samedi 23 octobre 1999
> 
>                      LE CAMOUFLAGE est volontaire, la rature judiciaire
> - peut-être
>                      diplomatique -, Validée par le paraphe du juge
> d'instruction genevois
>                      Paul Perraudin, elle recouvre d'un trait, à de
> multiples reprises, le
>                      nom du président de la République gabonais, El Hadj
> Omar Bongo,
>                      sur les documents adressés, à la mi-octobre, par le
> magistrat suisse
>                      à ses collègues françaises chargées de l'affaire
> Elf, Eva Joly et
>                      Laurence Vichnievsky. Cette dissimulation ne suffit
> pas à occulter,
>                      dans le dossier désormais en possession des
> enquêteurs français, la
>                      nature compromettante des relations financières
> liant le chef d'Etat
>                      gabonais au groupe pétrolier. Mais elle a eu pour
> effet d'interdire à
>                      M. Bongo d'exercer un recours devant les
> juridictions helvétiques
>                      pour empêcher - ou ralentir - la transmission de
> ces nouveaux
>                      éléments, qui dévoilent le pan le plus sensible des
> secrets africains
>                      d'Elf Aquitaine.
> 
>                      Parmi les pièces transmises figurent les relevés
> des comptes
>                      bancaires détenus, entre 1990 et 1997, dans
> plusieurs banques
>                      suisses par l'ancien directeur des hydrocarbures du
> groupe
>                      Elf-Aquitaine, André Tarallo. Selon l'enquête, ces
> comptes ont vu
>                      transiter quelque 610 millions de francs français,
> dont une part
>                      importante provenait de commissions versées par Elf
> en marge de
>                      contrats pétroliers. Interrogé à quatre reprises
> par le juge suisse, les
>                      9 mars, 10 mars, 4 mai et 22 juin, M. Tarallo s'est
> défendu d'avoir
>                      capté de telles sommes à son profit, expliquant
> qu'il gérait ces fonds
>                      à la demande de son « mandant » -  « une haute
> personnalité
>                      africaine dont je ne souhaite pas révéler
> l'identité en raison des
>                      responsabilités d'ordre national qu'elle assume ».
> Les recherches
>                      conduites dans les banques de Genève, Lausanne et
> Zurich qui
>                      abritaient les comptes de M. Tarallo attestent
> qu'il s'agit bien du chef
>                      de l'Etat gabonais, dont la signature figure sur
> certains documents
>                      retrouvés dans les archives bancaires.
> 
>                      Redoutée par les uns, brandie par d'autres pour
> freiner les ardeurs
>                      judiciaires, la menace de voir dégénérer l'affaire
> Elf en scandale
>                      franco-africain a ainsi définitivement pris corps.
> Souvent désigné
>                      comme le « M. Afrique » du groupe Elf,
> interlocuteur privilégié des
>                      dirigeants des pays du golfe de Guinée - dans
> lesquels se situent les
>                      principaux gisements exploités par la compagnie
> pétrolière
>                      française -, M. Tarallo s'est soigneusement abstenu
> de citer le nom
>                      des véritables destinataires de ces sommes, mais il
> a clairement
>                      indiqué que « ces sommes provenaient de l'exécution
>                      d'engagements » du groupe Elf, baptisés « contrats
> de
>                      souveraineté » et en vertu desquels des «
> rémunérations » occultes
>                      devaient être versées aux présidents africains.
> 
>                      Répondant avec une subtile maîtrise aux questions
> de M. Perraudin,
>                      il a explicitement évoqué l'existence d'accords
> écrits entre Elf et son
>                      « mandant », déclarant notamment : « Je ne peux que
> penser qu'il y
>                      avait une relation contractuelle entre les deux
> parties. » Au juge
>                      suisse, M. Tarallo a en tout cas affirmé que « des
> dispositions
>                      écrites [avaient] été prises » entre M. Bongo et
> lui, précisant :
>                      « Celles-ci sont en main de mon mandant. » Au cours
> de son
>                      interrogatoire du 4 mai, il a ajouté avoir tenu «
> des états » des
>                      mouvements financiers effectués à partir de ses
> comptes et a
>                      conclu : « Je vais demander à mon mandant
> l'autorisation de vous
>                      les remettre. »
> 
>                      Ecarté de ses responsabilités opérationnelles en
> 1991 par le PDG
>                      d'alors, Loïk Le Floch-Prigent, puis officiellement
> retraité au mois de
>                      mars 1993, l'ancien homme fort des affaires
> africaines d'Elf a
>                      désigné, devant le juge Perraudin, Alfred Sirven,
> ex-directeur des
>                      « affaires générales » d'Elf considéré comme le
> personnage-clé de
>                      l'affaire, en fuite depuis deux ans, comme
> l'ordonnateur des virements
>                      occultes au profit des chefs d'Etat. L'enquête du
> juge Perraudin
>                      atteste, de fait, l'existence de mouvements de
> fonds entre certaines
>                      sociétés-écrans gérées par M. Sirven et des comptes
> dont les
>                      dénominations évoquent explicitement M. Tarallo :
> Centuri, du nom
>                      de son village natal en Corse - à la Banque de
> dépôt et de gestion et
>                      à la Bondpartners de Lausanne ; Bonifacio, lieu de
> sa résidence
>                      insulaire - à la banque Hottinger de Genève ; et
> Colette, prénom de
>                      son épouse - à l'Union bancaire privée de Genève.
> 
>                      Les pièces transmises par le juge suisse à ses
> homologues français
>                      incluent deux courriers du président Bongo, datés
> de 1996 et dans
>                      lesquels celui-ci revendiquait, auprès des banques
> helvétiques, la
>                      propriété des comptes Centuri et Colette. A la même
> date, M. Tarallo
>                      avait confirmé à ses banquiers que les fonds qui y
> étaient entreposés
>                      n'étaient pas les siens, afin de permettre leur
> transfert sur de
>                      nouveaux comptes, dont l'ayant droit était cette
> fois le conseiller
>                      personnel du président gabonais pour les questions
> pétrolières,
>                      Samuel Dossou.
> 
>                      « De nombreuses opérations globales [de versement
> de
>                      commissions] menées par M. Sirven, a expliqué M.
> Tarallo, ont
>                      conduit à l'approvisionnement des comptes cités
> (...). Cette pratique
>                      est la seule qui permette l'exécution de contrats
> dits de souveraineté
>                      dans les conditions de discrétion qui sont
> indispensables. Cette
>                      pratique est utilisée, à ma connaissance, depuis
> l'origine du groupe
>                      Elf et elle est également utilisée par de très
> nombreuses sociétés. »
>                      Au cours d'un de ces interrogatoires réalisés par
> le juge Perraudin,
>                      M. Tarallo avait déclaré : « Il est évident que la
> constitution de
>                      caisses noires hors bilan était (...)
> indispensable. C'est le cas de
>                      toutes les sociétés pétrolières dont j'ai eu à
> connaître. » A titre
>                      d'exemple, et « pour la compréhension générale »,
> l'ancien directeur
>                      d'Elf a même révélé qu'en 1998 plusieurs compagnies
> pétrolières
>                      avaient versé « plus de 1 milliard de dollars » de
> commissions
>                      occultes - des « bonus », en langage pétrolier - en
> Angola pour
>                      obtenir des permis d'exploration dans les eaux
> territoriales de ce
>                      pays.
> 
>                      Ancien PDG d'Elf Gabon, M. Tarallo avait été mis en
> examen en
>                      1996, la veille de l'incarcération de l'ancien
> président d'Elf, Loïk
>                      Le Floch-Prigent, en raison de son intervention
> dans le montage
>                      financier conçu au profit du groupe textile
> Bidermann, dont les filières
>                      passaient déjà par Libreville ( Le Monde du 5
> juillet 1996). Une
>                      deuxième mise en examen lui avait été notifiée
> l'année suivante,
>                      après qu'eut été exhumé le versement d'une
> commission de
>                      2,5 millions de dollars, en marge d'une opération
> pétrolière au
>                      Venezuela, sur le fameux compte Colette.
> 
>                      Sous la menace d'une incarcération, le jour de son
> soixante-dixième
>                      anniversaire, M. Tarallo s'était défendu en se
> posant en
>                      « gestionnaire de comptes pour autrui », tout en
> affirmant ne vouloir
>                      « mettre en cause personne ». Il avait ensuite
> assuré avoir ouvert ce
>                      compte genevois à la demande de M. Dossou, le
> conseiller
>                      particulier de M. Bongo. Au cours des semaines
> précédentes, le
>                      président gabonais Omar Bongo avait alors informé
> son homologue
>                      français, Jacques Chirac, d'abord par écrit, puis
> au téléphone, des
>                      inquiétudes que lui inspirait l'enquête judiciaire
> sur l'affaire Elf ( Le
>                      Monde du 8 avril 1997).
> 
>                      Les investigations menées en France par la brigade
> financière avaient
>                      permis d'établir, par la suite, que le même compte
> Colette, ouvert en
>                      1991 et clôturé au mois d'août 1996, avait été
> crédité de sommes
>                      considérables, culminant à 38,5 millions de francs
> en septembre
>                      1994. Dans un rapport de synthèse adressé aux juges
> Joly et
>                      Vichnievsky, les enquêteurs français avaient estimé
> à 3,91 millions
>                      de francs les dépenses engagées par M. Tarallo à
> titre personnel à
>                      partir de ce compte, pour l'essentiel consacrées au
> chantier de sa
>                      villa en Corse-du-Sud, dont le montant total
> avoisina 90 millions de
>                      francs (lire ci-contre). Les recherches du juge
> Perraudin auprès des
>                      banques suisses font apparaître que le compte
> Bonifacio fut
>                      principalement voué à l'achat et à la construction
> de cette
>                      somptueuse demeure, ainsi qu'à l'achat d'oeuvres
> d'art. « Je suis le
>                      propriétaire juridique de cette villa, qui a été
> conçue pour être une
>                      villa de réception destinée aux rencontres
> franco-africaines », a
>                      indiqué M. Tarallo au juge Perraudin, précisant que
> les dirigeants du
>                      groupe Elf « connaissaient ce projet de
> construction ».
> 
>                        H. G.
> 
>                      Une résidence corse à 90 millions de francs
> 
>                      Baptisée Cala Longa, la villa d'André Tarallo,
> érigée dans le maquis
>                      corse, non loin du golfe de Bonifacio
> (Corse-du-Sud), a des allures de
>                      résidence hollywoodienne. Selon les estimations
> policières,
>                      récapitulées dans un rapport de la brigade
> financière daté du 27 mai
>                      1997, « les dépenses identifiées réalisées par M.
> Tarallo pour
>                      l'acquisition, la construction et l'aménagement des
> jardins de [la]
>                      villa (...) peuvent être chiffrées à 89 437 366
> francs ». Ces
>                      dépenses furent réglées, pour l'essentiel, grâce
> aux fonds extraits de
>                      deux comptes ouverts à la banque Hottinger et Cie,
> l'un à Zurich,
>                      l'autre à Genève - baptisé « Bonifacio ». Par ces
> deux comptes ont
>                      transité, au total, quelque 55 millions de francs
> suisses (220 millions
>                      de francs).
> 
>                      Le Monde daté du dimanche 24 octobre 1999