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TOTAL FINA ELF - The Secret Politic



Subject: TOTAL FINA ELF - The Secret Political Payoffs/Finance Minister Fired!

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French finance minister DSK was pushed out by Jospin, front page stories
here in france as French socialist govt struggles to reform its corrupt
financial payoff schemes using National Oil Companies (TOTAL FINA)

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                                         [Image][Image]

    [LE QUOTIDIEN]
                             L'?il sur les sondages, Matignon se tait
       [Image]             Jospin avait «réussi» la démission de DSK. Ce
                                    nouvel épisode tombe mal.

                                       Par ERIC AESCHIMANN

                                   Le mercredi 24 novembre 1999

[Image]

  Voir également le     [Ç][P] as de commentaires»: à Matignon comme à
       dossier                 Bercy, la réponse était rituelle, hier,
    La bombe Mnef      après la mise en cause de la secrétaire de
                       Dominique Strauss-Kahn. On ne saura pas si, lorsque
   Strauss-Kahn de     l'ancien ministre de l'Economie avait rencontré
     Mnef en Elf       Lionel Jospin le 31 octobre puis le 1er novembre
                       pour s'expliquer sur le dossier de la Mnef, il
  [Image]DSK, trait    avait fourni au Premier ministre cet élément
                       d'information. Pour le chef du gouvernement, qui
  d'union entre les    pensait avoir circonscrit l'incendie avec la
  affaires Elf et      démission de son ministre, il convient plus que
  Mnef                 jamais de signifier que cette affaire n'est pas la
  [Image]Un            sienne.
  «pot-pourri» de
  44 noms liés au      Depuis trois semaines, les sondages ont donné
  tiroir-caisse        raison aux stratèges de Matignon: l'opinion semble
  d'Elf                créditer Lionel Jospin d'avoir tranché vite et su
  [Image]Le monde      se séparer d'un «ami». Et la cote de popularité du
                       Premier ministre est repartie à la hausse, comme le
  est petit            confirme un sondage publié hier (1).
  [Image]L'?il sur
  les sondages,        Certes, d'autres figures de la Jospinie sont
  Matignon se tait     impliquées dans l'affaire Mnef. Mais là aussi, le
  [Image]Le Guen,      ménage a été assez vite fait: Jean-Christophe
                       Cambadélis, numéro deux du PS et en attente d'un
  nouvelle victime     procès pour une autre affaire, s'est mis en congé
  socialiste de la     de ses fonctions et Jean-Marie Le Guen, dirigeant
  Mnef                 de la fédération PS de Paris, a démissionné hier
                       (lire ci-contre). Quant au fabiusien François
                       Bernardini, patron des socialistes des
                       Bouches-du-Rhône, il a annoncé son «retrait» il y a
                       une semaine.

                       Signe qui ne trompe pas: l'opposition, qui, avec le
                       soutien de l'Elysée, croyait trouver un thème pour
                       déstabiliser le gouvernement, a cessé ses attaques
                       au bout d'une semaine. Les nouveaux développements
                       de l'affaire tombent donc mal. La droite pourrait y
                       trouver de quoi interpeller le gouvernement. Et
                       ainsi obliger Lionel Jospin à sortir de son
                       silence.

                       (1) Selon le «tableau de bord» BVA/Paris Match à
                       paraître jeudi, la cote de popularité de Lionel
                       Jospin a progressé de trois points en novembre,
                       tandis que celle de Jacques Chirac a fléchi de deux
                       points, le Premier ministre passant ainsi, à 59 %,
                       devant le chef de l'Etat, à 57 %. (Sondage réalisé
                       du 18 au 20 novembre auprès de 926 personnes.)

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                                           [Image]

                      [article précédent] [semaine] [article suivant]

                                        [quotidien]

                                        ©Libération

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                                         [Image][Image]

    [LE QUOTIDIEN]
                         Un «pot-pourri» de 44 noms liés au tiroir-caisse
       [Image]                                d'Elf
                          La liste est parvenue anonymement, en 1997, aux
                                   juges chargées de l'affaire.

                                          Par KARL LASKE

                                   Le mercredi 24 novembre 1999

[Image]

  Voir également le    [L] 'ancien ministre de l'Economie et des Finances
       dossier             Dominique Strauss-Kahn le savait depuis plus de
    La bombe Mnef      deux ans. Il pouvait se retrouver à son tour
                       empêtré dans l'affaire Elf. D'une façon un peu
   Strauss-Kahn de     indirecte, à la manière de Roland Dumas avec son
     Mnef en Elf       amie Deviers-Joncour. Le nom de sa secrétaire -
                       Evelyne Duval - figurait en toutes lettres sur la
  [Image]DSK, trait    liste des salariés fictifs d'Elf-Aquitaine
                       International (EAI), depuis deux ans déjà.
  d'union entre les
  affaires Elf et      La numéro 15. Ce document arrivé anonymement au
  Mnef                 Palais de justice alignait 44 noms: des noms
  [Image]Un            propres, des noms de société, des noms de code.
  «pot-pourri» de      Numéro 15 sur la liste, la secrétaire de l'ancien
  44 noms liés au      ministre avait été embauchée le 1er juin 1993 par
  tiroir-caisse        Alfred Sirven, l'ex-patron d'EAI, éminence grise du
  d'Elf                PDG d'Elf, aujourd'hui en fuite. Dominique
  [Image]Le monde      Strauss-Kahn avait cessé d'être ministre en mars de
                       la même année. Au mois d'août, Loïk Le
  est petit            Floch-Prigent allait passer la main et, en
  [Image]L'?il sur     septembre, Sirven allait le suivre. Evelyne Duval a
  les sondages,        été salariée dans ce petit laps de temps. Juste
  Matignon se tait     avant le départ de Sirven.
  [Image]Le Guen,
                       «Alfred Sirven était à la tête d'un tiroir-caisse
  nouvelle victime     qui était Elf-Aquitaine International. C'était un
  socialiste de la     pot-pourri, fait de salariés de bric et de broc,
  Mnef                 commente un avocat. Vous aviez les coquins d'Elf,
                       et aussi du petit financement politique. Il y a un
   Sur cette liste,    certain nombre d'hommes politiques qui estiment que
   «vous aviez les     ce genre de chose leur est dû par les sociétés
  coquins d'Elf, et    nationales.»
    aussi du petit
     financement       Curieuse alchimie. Qu'il s'agisse d'un «petit
     politique.»       financement politique» ou d'un «service rendu», la
      Un avocat        question se trouve désormais posée de liens
                       entretenus par Dominique Strauss-Kahn avec l'équipe
                       d'Elf-Aquitaine. En tant que ministre de
                       l'Industrie et du Commerce extérieur de 1991 à
                       1993, Strauss-Kahn s'était intéressé à plusieurs
                       dossiers chers à l'équipe de Le Floch-Prigent:
                       celui du financement de l'industriel Maurice
                       Bidermann - point de départ de l'instruction -, et
                       aussi celui des ventes d'armes à Taiwan - dont on
                       sait que Sirven espérait puiser d'importantes
                       commissions. Deux lettres de Dominique
                       Strauss-Kahn, écrites en 1992 et 1993, en faveur
                       des investissements chez Bidermann figurent
                       d'ailleurs à l'instruction des juges Joly et
                       Vichnievsky. Elles ne sortent pas du cadre des
                       fonctions ministérielles occupées par DSK. Elles
                       n'ont d'ailleurs pas provoqué son audition.

                       Le «pot-pourri» des «44» procède d'une curieuse
                       alchimie. Les récentes mises en examen le montrent
                       chaque jour un peu plus. Trois pincées de
                       Mitterrandie, une poignée de «Pasqua Boys», un peu
                       de RPR bon teint, sans oublier les libéraux: on
                       trouve de tout chez Alfred Sirven. Dernier mis en
                       examen de la semaine dernière: Eric Ghebali, ancien
                       secrétaire général de SOS Racisme, devenu membre du
                       conseil national du PS. Régulièrement salarié à
                       Paris, il n'aurait touché que des «frais»
                       concernant des missions pétrolières «sensibles»,
                       dont l'une concernerait l'Irak. Sans oublier son
                       rôle dans le financement par Elf du magazine Globe
                       Hebdo, porte-voix affiché de la Mitterrandie, à
                       hauteur de 20 millions de francs. En septembre,
                       François Antona, ancien conseiller de Charles
                       Pasqua, était mis en examen. Il évoquait, lui, des
                       missions en Afrique.

                       Paravent. D'autres objectifs apparaissent sur la
                       liste. L'intervention du groupe Elf en faveur des
                       ventes d'armes à Taiwan s'y dessine clairement.
                       L'homme le plus cher - 86 000 francs mensuels -
                       s'appelle en effet Edmond Kwan. Originaire de
                       Hong-kong, il était le paravent chinois de Sirven
                       dans le dossier des frégates vendues à Taiwan. Le
                       groupe Thomson lui avait promis 1 % de ce contrat
                       de 16 milliards de francs. Sirven avait aussi
                       salarié une certaine «Christine Dejon» -
                       Deviers-Joncour - qui affirme, depuis décembre
                       1997, avoir reçu des fonds d'Elf pour son «travail»
                       en faveur du déblocage du marché des frégates.

                       Très curieusement, le premier mari de cette
                       dernière, Jean-Jacques de Peretti, ancien ministre
                       (RPR) de l'Outre-mer, a lui aussi émargé chez EAI.
                       Il y figurait sous le nom de Consult Assistance. Il
                       n'était encore ni ministre, ni député, seulement
                       secrétaire national du RPR. Peretti évoque des
                       missions au Proche-Orient. Il a été mis en examen
                       en octobre. Comme Yves Verwaerde, un autre
                       politique, ancien député européen (Démocratie
                       libérale), qui s'est prévalu de missions en Angola.
                       Mais le premier mis en examen a été Laurent
                       Raillard, un ami personnel de François Mitterrand.

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                                        [quotidien]

                                        ©Libération

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                                         [Image][Image]

    [LE QUOTIDIEN]                          EDITORIAL
                                        Le monde est petit
       [Image]
                                         Par GERARD DUPUY

                                   Le mercredi 24 novembre 1999

[Image]

  Voir également le     [L]e Parti socialiste est sans doute celui qui
       dossier             compte actuellement le plus de responsables en
    La bombe Mnef      état de lévitation politique, précieux rouages
                       provisoirement débranchés pour cause de moralité
   Strauss-Kahn de     publique. L'image de «Monsieur Propre» de Jospin
     Mnef en Elf       est à ce prix. Mais quel boulot! A peine
                       apprenait-on que le patron de la fédération de
  [Image]DSK, trait    Paris, Le Guen, était la quatrième victime
                       consentante de l'affaire Mnef, qu'un autre pétard
  d'union entre les    explosait. On apprenait que la secrétaire
  affaires Elf et      personnelle de Strauss-Kahn a été payée par le même
  Mnef                 argent qui a, par ailleurs, alimenté les fastes de
  [Image]Un            Christine Deviers-Joncour, l'amie de Roland Dumas,
  «pot-pourri» de      autre ectoplasme fameux de la République
  44 noms liés au      socialiste, actuellement en congé de Conseil
  tiroir-caisse        constitutionnel... Ce monde est non seulement
  d'Elf                opaque mais aussi bien petit.
  [Image]Le monde
                       Cette fois-ci, la somme en cause, moins de 200 000
  est petit            F, n'a rien d'extravagant et on sourira de ce que
  [Image]L'?il sur     la proche collaboratrice d'un ministre des Finances
  les sondages,        reconnaisse avoir fraudé le fisc. L'important,
  Matignon se tait     c'est que, à elle seule, cette indélicatesse permet
  [Image]Le Guen,      de faire le lien entre les deux scandales majeurs
                       sur lesquels Jospin a dû exercer ses talents de
  nouvelle victime     pompier moraliste: l'affaire Elf et la Mnef. Et
  socialiste de la     permet donc aussi, en toile de fond, d'évoquer à
  Mnef                 nouveau les contrats d'armements signés avec Taiwan
                       en 1991 et 1992 ainsi que ce qui va avec, les
                       fameuses commissions. On sait que Deviers-Joncour a
                       toujours affirmé avoir été «rémunérée» dans le
                       cadre d'un de ces contrats et que la petite bande
                       des pontes socialistes de la Mnef avait une
                       succursale appelée Amitiés France-Taiwan. Comme on
                       le voit aujourd'hui avec la secrétaire de
                       Strauss-Kahn, lui-même «avocat» de la Mnef, le
                       cercle des dirigeants socialistes qui pouvaient
                       avoir accès à la manne distribuée par Sirven était
                       plutôt large.

                       Jusqu'à présent, Jospin a pratiqué le déminage avec
                       un art consommé, à coups de frappes chirurgicales
                       sur ses amis compromis. Mais ces méchants démons
                       familiers semblent renaître à peine exorcisés.
                       Comme repoussaient, sitôt coupées, les gueules
                       voraces de l'Hydre de Lerne. On sait qu'Hercule a
                       fini par avoir sa peau. Mais à de tel travaux, nul
                       mortel ne peut être tenu.

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                                        [quotidien]

                                        ©Libération

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