Version internet 2002. "...En Birmanie la zone ouverte aux ?trangers est r?duite par la guerre civile, et toute ?tude y serait d?rang?e par la pr?sence impos?e d?une escorte militaire. Les Kayah les plus faciles ? approcher sont les Kayah orientaux (Kay? dans leur propre dialecte). On peut les atteindre de la fronti?re tha?e sans trop de difficult?s. Ces groupes Kayah sont assez diff?rents de leurs cousins de l?ouest, et en particulier des Kayah de Kyebogyi. La principale diff?rence est due aux conditions ?conomiques, le pays tr?s vallonn? ? l?est de la Salween n?est pas propice ? l?agriculture, et la rotation annuelle des champs induit un d?placement p?riodique des villages. A l?oppos? des villages occidentaux qui sont grands et stables, ? l?est il faut souvent trois heures de marche pour d?atteindre le prochain hameau, ou les champs distants. Les villages sont d?habitude construits vers le tiers sup?rieur des collines, proche, mais pas ? c?t?, d?un point d?eau. A l?int?rieur m?me des villages les gros arbres ne vont pas ?tre coup?s: les pentes sont abruptes, parfois 70%, et les racines n?cessaires pour retenir le sol. Il en sera de m?me dans les champs, o? seuls les petits arbres seront ?limin?s. Je vis en 1983, apr?s que tous les plants de riz tardifs moururent en raison de la s?cheresse, qu?une v?g?tation d?un m?tre de haut envahit les champs abandonn?s en trois mois. Pour des raisons qu?il faudra ?tudier, les manifestations ext?rieures de la religion diff?rent aussi entre l?ouest et l?est du Karenni. Par exemple le Ko Thoo Bow, ou m?t aux esprits, sera parfois tr?s petit, fait d?un simple bambou, et non d?cor? ? la mani?re de ceux de Kyebogyi. Je ne vis pas une fois la guirlande faite de petits fanions accroch?e vers le sommet des m?ts reli?es au sol comme elle le serait ? l?ouest. Dans les villages o? je me suis rendu, je notais souvent l?absence de m?t femelle, et la simplicit? du ?how?, r?duit ? une simple table en bambou..."